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Étude de faisabilité : Étude de cohorte des travailleurs des mines d'uranium de la Saskatchewan (Partie II)(PRS-0178)

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Le radon et les produits de désintégration du radon (PDR), également appelés « produits de filiation du radon », émettent des types de rayonnement qui présentent un danger pour la santé des personnes. La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) protège la santé des travailleurs de l'uranium en réglementant le radon et les PDR dans les installations du secteur nucléaire du Canada et en contrôlant et en surveillant de façon rigoureuse l'exposition des travailleurs et les concentrations de radon et de PDR dans l'atmosphère.

Le radon, un gaz radioactif inodore et incolore, se trouve naturellement dans l'environnement à la suite de la désintégration radioactive de l'uranium dans les sols et les roches. Le radon se désintègre à son tour par le biais d'une série de produits de désintégration radioactive à très courte période (polonium 218, plomb 214, bismuth 214 et polonium 214). Les PDR ne sont pas des gaz, mais des particules en suspension porteuses d'une charge électrique qui, en suspension dans l'air, se fixent généralement aux particules de poussière ou à la surface de matériaux solides; toutefois, certains produits peuvent demeurer libres. Qu'ils soient fixés ou libres, les PDR peuvent être inhalés. Le cas échéant, ces produits pénètrent dans les poumons et émettent un rayonnement alpha qui peut endommager les cellules vivantes qui les tapissent.

Pour en savoir davantage sur le radon.

En bref :

  • Cette étude constitue la partie II de l'étude de cohorte des travailleurs des mines d'uranium de la Saskatchewan. Il s'agit d'une étude de faisabilité visant à déterminer si une étude sur les travailleurs actuels des mines d'uranium peut déterminer un nombre de cas de cancer du poumon supplémentaires attribuables aux niveaux d'exposition relativement faibles aux PDR présents dans les mines modernes (depuis 1975).
  • Le risque faisant l'objet d'un intérêt particulier est le risque accru de développer un cancer du poumon à la suite d'une exposition aux PDR. Le tabagisme et l'exposition au radon domestique sont considérés comme des facteurs potentiels de confusion liés à la relation entre le cancer du poumon et l'exposition aux PDR.
  • Cette étude conclut que :
    • Les travailleurs actuels des mines d'uranium de la Saskatchewan sont exposés à des niveaux de PDR nettement inférieurs à ceux auxquels étaient exposés les anciens mineurs, en raison des limites de dose, des techniques d'exploitation minière améliorées et d'autres pratiques de radioprotection.
    • L'étude a calculé que près de 24 000 mineurs travailleront à un moment ou à un autre dans une mine d'uranium d'ici 2030. Au cours de cette période, 141 mineurs peuvent s'attendre à développer un cancer du poumon, principalement à cause du tabac. Seulement un (1) mineur peut s'attendre à développer un cancer du poumon à cause de l'exposition aux PDR présents sur le lieu de travail.
    • L'étude a conclu qu'il serait pratiquement impossible de connaître le nombre de cas de cancer du poumon supplémentaires attribuables au travail dans les mines d'uranium modernes, étant donné les niveaux d'exposition relativement faibles aux PDR. Il serait également pratiquement impossible de rendre fidèlement compte des effets du tabac et du radon domestique, des facteurs qui peuvent avoir une incidence importante sur les résultats de l'étude.
    • La CCSN continue de surveiller étroitement les taux d'exposition à l'uranium des mineurs afin de s'assurer qu'ils se maintiennent aux faibles niveaux actuellement observés. Les dossiers sur l'exposition aux rayonnements sont conservés indéfiniment par le Fichier dosimétrique national (FDN).
  1. Objectifs de l'étude
  2. Contexte
  3. Méthodes
  4. Principaux résultats et conclusions
  5. Prochaines étapes
  6. Conclusions détaillées de l'étude

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Objectifs de l'étude

  • Déterminer s'il est scientifiquement possible de connaître le nombre de cas de cancer du poumon supplémentaires attribuables aux niveaux d'exposition relativement faibles aux PDR des mineurs actuels (depuis 1975).

Contexte

  • En 1993, la Commission conjointe fédérale-provinciale des projets d'exploitation de mines d'uranium dans le Nord de la Saskatchewan a recommandé que des études épidémiologiques soient menées sur les anciens travailleurs des mines d'uranium, les travailleurs actuels et les futurs travailleurs.
  • La Commission conjointe a estimé qu'il était nécessaire de mener une étude afin de déterminer si le travail dans l'industrie de l'uranium a un effet sur la santé des travailleurs, et de connaître notamment le lien qui existe entre le cancer du poumon et l'exposition aux PDR.
  • À la suite de cette recommandation, le groupe de l'étude de cohorte des travailleurs des mines d'uranium de la Saskatchewan a été formé. Il était composé de membres des gouvernements provincial et fédéral (notamment la CCSN), de représentants de l'industrie et des travailleurs.
  • Le groupe a mené deux études. La première étude, entreprise en 2000, consistait à mettre à jour l'étude sur les anciens mineurs d'Eldorado (les travailleurs des mines d'uranium de Beaverlodge et de Port Radium, ainsi que les travailleurs de Port Hope), fournissant des données sur la mortalité sur une période de plus de 50 ans et des données sur l'incidence du cancer sur une période de 30 ans. La deuxième consistait en une étude de faisabilité qui visait à déterminer s'il était possible d'effectuer une étude sur les travailleurs des mines d'uranium actuels.
  • Ce résumé porte seulement sur la deuxième étude (étude de faisabilité).

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Méthodes

  • Cette étude a utilisé les taux actuels d'emploi, les PDR et autres expositions professionnelles, les estimations existantes du risque de cancer du poumon, les taux provinciaux de cancers et la répartition des mineurs en fonction de leur âge (en supposant que ceux-ci demeurent constants) pour calculer le nombre attendu de cas de cancer du poumon supplémentaires jusqu'en 2030.
  • Le radon domestique, d'autres expériences de travail dans les mines et la consommation de tabac chez les mineurs ont également été pris en considération.
  • Des renseignements sur les doses et des données démographiques ont été fournis par les sociétés minières et le FDN.
  • Un modèle de projection linéaire du risque relatif fondé sur l'étude des travailleurs des mines d'uranium de l'Ontario a été utilisé pour estimer le risque accru de développer un cancer du poumon à la suite de l'exposition professionnelle aux PDR des mineurs actuels de la Saskatchewan.
  • Le modèle de risque du comité BEIR VI, fondé sur l'analyse combinée de onze (11) études de cohortes de mineurs a également été utilisé afin d'estimer le risque accru de développer un cancer du poumon à la suite d'une exposition professionnelle aux PDR chez les mineurs actuels de la Saskatchewan.

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Principaux résultats et conclusions

  1. Les travailleurs actuels des mines d'uranium de la Saskatchewan sont exposés à des niveaux de PDR nettement inférieurs à ceux auxquels étaient exposés les anciens mineurs, en raison des limites de dose, des techniques d'exploitation minière améliorées et d'autres pratiques de radioprotection.
  2. L'étude a calculé que près de 24 000 mineurs travailleront à un moment ou à un autre dans une mine d'uranium d'ici 2030. Au cours de cette période, 141 mineurs peuvent s'attendre à développer un cancer du poumon, principalement à cause du tabac. Seulement un (1) mineur peut s'attendre à développer un cancer du poumon en raison de l'exposition aux PDR présents sur le lieu de travail.
  3. L'étude a conclu qu'il serait pratiquement impossible de connaître le nombre de cas de cancer du poumon supplémentaires attribuables au travail dans les mines d'uranium modernes, étant donné les niveaux d'exposition relativement faibles aux PDR. Il serait également pratiquement impossible de rendre fidèlement compte des effets du tabac et du radon domestique, des facteurs qui peuvent avoir une incidence importante sur les résultats de l'étude.
  4. La CCSN continue de surveiller étroitement les taux d'exposition à l'uranium des mineurs afin de s'assurer qu'ils se maintiennent aux faibles niveaux actuellement observés. Les dossiers sur l'exposition aux rayonnements sont conservés indéfiniment par le Fichier dosimétrique national (FDN).

Pour en savoir davantage sur les conclusions de l'étude.

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Prochaines étapes

  • En se fondant sur les conclusions et les recommandations de l'étude, et sur les pairs examinateurs, la CCSN, le gouvernement de la Saskatchewan, les travailleurs et la direction des sociétés minières ont convenu de continuer à surveiller étroitement les niveaux d'exposition professionnelle à l'uranium des mineurs afin de s'assurer qu'ils se maintiennent autour des faibles niveaux actuellement observés.
  • Les données recueillies au sujet de ces expositions sont conservées indéfiniment par le FDN. En revanche, il n'est pas prévu de réaliser une étude suivie sur la santé des travailleurs actuels des mines d'uranium de la Saskatchewan.

Retourner à la page Web principale sur les études de santé.

Pour obtenir une copie du rapport (en anglais seulement), veuillez communiquer avec la CCSN.


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Conclusions détaillées de l'étude

Conclusion 1 : Les travailleurs actuels des mines d'uranium de la Saskatchewan sont exposés à des niveaux de PDR nettement inférieurs à ceux auxquels étaient exposés les anciens mineurs, en raison des limites de dose, des techniques d'exploitation minière améliorées et d'autres pratiques de radioprotection.

Preuves à l'appui :

  • Les mineurs d'aujourd'hui reçoivent une dose efficace moyenne de moins de 2,5 mSv par année.
  • Les études épidémiologiques antérieures menées chez les mineurs exposés aux PDR présents sur le lieu de travail indiquent l'existence d'un lien entre le risque de cancer du poumon et les PDR.
  • L'étude a montré que les travailleurs des mines d'uranium modernes sont probablement plus exposés aux PDR présents dans leur domicile et dans l'environnement naturel qu'au travail.
  • Les données accessibles indiquent que les systèmes de ventilation et les pratiques de travail sont des moyens efficaces pour maintenir les niveaux de poussières à une petite fraction (généralement <10 %) des limites établies par le ministère du Travail de la Saskatchewan.

Conclusion 2 : L'étude a calculé que près de 24 000 mineurs travailleront à un moment ou à un autre dans une mine d'uranium d'ici 2030. Au cours de cette période, 141 mineurs peuvent s'attendre à développer un cancer du poumon, principalement à cause du tabac. Seulement un (1) mineur peut s'attendre à développer un cancer du poumon en raison de l'exposition aux PDR présents sur le lieu de travail.

Preuves à l'appui :

  • Les taux de cancer du poumon en Saskatchewan dans la population générale et les niveaux d'exposition aux PDR des travailleurs des mines d'uranium d'aujourd'hui sont utilisés pour calculer les décès attendus et prévus liés au cancer du poumon dans la population générale et chez les travailleurs des mines d'uranium, respectivement.
  • Le nombre « attendu » de décès liés au cancer du poumon est le nombre auquel on s'attend dans la population de référence en l'absence de tout risque supplémentaire associé à l'exposition aux PDR présents sur le lieu de travail.
  • Le nombre « prévu » de décès liés au cancer du poumon inclut le nombre attendu et un nombre supplémentaire qui peut être attribué à l'exposition professionnelle.

Conclusion 3 : L'étude a conclu qu'il serait pratiquement impossible de connaître le nombre de cas de cancer du poumon supplémentaires attribuables au travail dans les mines d'uranium modernes, étant donné les niveaux d'exposition relativement faibles aux PDR. Il serait également pratiquement impossible de rendre fidèlement compte des effets du tabac et du radon domestique, des facteurs qui peuvent avoir une incidence importante sur les résultats de l'étude.

Preuves à l'appui :

  • Une étude qui offre une puissance statistique suffisante pour produire des données significatives (environ 80 %) aura une forte probabilité de déceler un risque supplémentaire de cancer du poumon.
  • Cependant, étant donné les niveaux d'exposition professionnelle trop faibles aux PDR, les connaissances actuelles des effets des PDR sur la santé, la population relativement faible des mineurs et les effets de la consommation de tabac et du radon domestique, la puissance statistique de l'étude sur les travailleurs des mines d'uranium d'aujourd'hui pour déceler un risque supplémentaire de cancer du poumon à la suite de l'exposition professionnelle aux PDR serait très faible (environ 3 %).

Conclusion 4 : La CCSN continue de surveiller étroitement les niveaux d'exposition à l'uranium des mineurs afin de s'assurer qu'ils se maintiennent aux faibles niveaux actuellement observés. Les dossiers sur l'exposition aux rayonnements sont conservés indéfiniment par le Fichier dosimétrique national (FDN).

Preuves à l'appui :

  • Il serait virtuellement impossible de mesurer des taux de décès liés au cancer du poumon supérieurs à la normale, à la suite d'une si faible exposition. Par conséquent, une étude suivie sur la santé des travailleurs actuels des mines d'uranium de la Saskatchewan est impossible.
  • L'étude de faisabilité a été achevée en octobre 2003 et révisée par trois épidémiologistes en rayonnement de renommée mondiale. Les réviseurs approuvent les conclusions de l'étude selon lesquelles il est scientifiquement impossible de mener une étude sur les mineurs actuels et les mineurs futurs qui travaillent dans les mines d'uranium modernes de la Saskatchewan (depuis 1975) en raison des taux d'exposition trop faibles.

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Renseignements supplémentaires

  • La meilleure source de renseignements supplémentaires sur les effets des PDR demeure encore la mise à jour des études actuelles sur les travailleurs des mines d'uranium, comme celles sur les travailleurs des mines d'Eldorado et de l'Ontario.
  • Le groupe de l'étude de cohorte des travailleurs des mines d'uranium de la Saskatchewan croit qu'il est peu probable qu'une étude de cohorte des mineurs actuels de la Saskatchewan apporte une contribution à la science étant donné les questions présentées ci-dessus.
  • La répartition des travailleurs des mines d'uranium en fonction du sexe était la suivante : 10 % de femmes et 90 % d'hommes.
  • La consommation de tabac demeure la principale cause du cancer du poumon au Canada. On estime que le tabagisme est la cause de 30 % de tous les décès attribuables au cancer, et qu'il est directement relié à plus de 85 % de tous les cas de cancer du poumon. Au Canada, l'exposition au radon et aux PDR est la principale cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs. Le risque de cancer du poumon s'en trouve augmenté chez les fumeurs. Par conséquent, il est important de tenir compte de l'effet éventuel du tabac sur l'estimation du risque lorsqu'on interprète des études comme celle-ci.

Pour obtenir une copie du rapport (en anglais seulement), veuillez communiquer avec la CCSN.

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