Sélection de la langue

Recherche


Les études in vivo sur les animaux facilitent l'atteinte d'un consensus international sur les normes et les lignes directrices pour les estimations des risques pour la santé de l'exposition chronique à de faibles concentrations de tritium dans l'eau potable

Résumé de l’article publié dans la revue Environ Mol Mutagen 59(7): 586-594, 2018

Auteurs :

1Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), PSE-SAN, Fontenay-aux-Roses, France

  • Yann Guéguen
  • Isabelle Dublineau
  • Marc Benderitter
  • Christelle Durand
  • Teni G. Ebrahimian
  • Eric Grégoire
  • Stéphane Grison
  • Chrystelle Ibanez
  • Audrey Legendre
  • Philippe Lestaevel>
  • Sandrine Roch-Lefèvre
  • Laurence Roy
  • Karine Tack
  • Jean-René Jourdain
2Radiobiologie et santé, Laboratoires Nucléaires Canadiens, Chalk River (Ontario), Canada
  • Nicholas D. Priest
  • Laura Bannister
  • Heather Wyatt
  • Dmitry Klokov
3Commission canadienne de sûreté nucléaire, Ottawa (Ontario), Canada
  • Julie Leblanc
4Département de biochimie, de microbiologie et d’immunologie, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada Canada
  • Dmitry Klokov

Résumé
Les études in vivo sur les animaux facilitent l’atteinte d’un consensus international sur les normes et les lignes directrices pour les estimations des risques pour la santé de l’exposition chronique à de faibles concentrations de tritium dans l’eau potable.

L’article résume les résultats du programme d’études sur la toxicité du tritium et des effets de l’exposition à de faibles doses de tritium et de rayonnement gamma, mené en collaboration par les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et qui a utilisé la souris comme modèle expérimental. Nous discutons des divers problèmes liés à la dosimétrie de l’exposition au tritium et, par le fait même, des variations mondiales sur le plan des normes de réglementation visant le tritium dans l’eau potable. Différentes revues à comité de lecture ont publié ou publieront les résultats détaillés qui sont centrés sur les cinq conclusions suivantes :

  1. Nous avons trouvé que la biocinétique de l’eau tritiée (HTO) et des composés organiques tritiés (COT, les acides aminés tritiés dans le présent contexte) (10 kBq/L, 1 000 kBq/L, 20 000 kBq/L) était semblable, contrairement aux prédictions des modèles de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) qui prédisaient une plus grande rétention des COT.
  2. L’exposition aux COT produit une réponse biologique plus forte à la dose qu’aux doses équivalentes de rayonnement gamma (davantage que l’HTO).
  3. Ni le HTO ni les COT n’ont provoqué d’effets biologiques considérables, à la concentration indicative de 10 kBq/L de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (équivalent à des doses de 0,01 mSv et de ~0,1 mSv respectivement pour une durée d’exposition de 1 et de 8 mois).
  4. Certains effets biologiques pourraient être protecteurs, et d’autres néfastes.
  5. Les effets biologiques observés étaient spécifiques au tissu affecté.

Nous résumons ces conclusions et présentons une description globale de leur signification scientifique et de leur incidence sur la radioprotection. De telles études concertées de grande envergure sur des animaux sont essentielles pour obtenir un consensus mondial sur les normes et les lignes directrices relatives au tritium dans l’eau potable. La Commission canadienne de sûreté nucléaire a financé en partie cette étude et les expériences de suivi.

Détails de la page

Date de modification :