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Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) : Établissement de Key Lake

Nom du site Établissement de Key Lake
Titulaire de permis Cameco Corporation
Nom de l’installation Établissement de Key Lake
Emplacement de l’installation à 570 km au nord de Saskatoon
Reconnaissance des droits territoriaux La CCSN reconnaît que l’établissement de Key Lake se trouve sur le territoire visé par le Traité historique no 10 (1906), patrie de la Nation métisse, et sur les territoires traditionnels des Denesųłiné, des Cris et des Métis.
Description de l’installation Le site de Key Lake comprend deux gisements d’uranium, ceux de Gaertner et de Deilmann. L’exploitation à ciel ouvert s’est effectuée entre 1983 et 1997. Des activités de concentration de l’uranium ont débuté en 1983. En 2000, l’usine de concentration a commencé à traiter le minerai provenant de l’établissement de McArthur River.
Exigences relatives à la protection de l’environnement Conformément aux exigences réglementaires de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires (LSRN), tous les titulaires de permis doivent tenir à jour un programme complet de protection de l’environnement pour surveiller et contrôler les rejets de substances nucléaires et dangereuses provenant des installations qu’ils possèdent et exploitent. Dans le cadre du programme de protection de l’environnement de tout titulaire de permis, les concentrations de contaminants dans l’environnement doivent être déterminées et les voies d’exposition potentielles du public doivent être évaluées.

Les résultats de nos campagnes du Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) de 2021 et de 2014 (dernière campagne du PISE menée à proximité de Key Lake) correspondent aux résultats présentés par Cameco, appuyant notre évaluation selon laquelle le programme de protection de l’environnement du titulaire de permis est efficace. Ces résultats s’ajoutent aux éléments de preuve qui démontrent que les personnes et l’environnement à proximité de l’établissement de Key Lake sont protégés et qu’aucun effet néfaste sur la santé n’est attendu en raison de l’exploitation des installations du site. 

Legend

Établissement de Key Lake

Légende

Tableau des résultats

1 Le symbole < indique que le résultat est inférieur à la limite de détection analytique en laboratoire.

2  N/D – non disponible.

3  Pour les paramètres radiologiques (exprimés en Bq/L, Bq/kg ou Bq/m3), lorsqu’il n’y a pas de recommandations fédérales ou provinciales, nos seuils de dépistage ont été établis à partir d’hypothèses prudentes s’appuyant sur la norme CSA N288.1-F14, Guide de calcul des limites opérationnelles dérivées de matières radioactives dans les effluents gazeux et liquides durant l’exploitation normale des installations nucléaires.Le seuil de dépistage d’un radionucléide particulier dans un milieu donné (p. ex. l’eau, l’air ou les aliments) est établi en fonction d’une activité volumique qui entraînerait une dose de 0,1 millisievert par année (mSv/an), dose à laquelle aucun effet néfaste sur la santé humaine n’est attendu. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter la fiche d’information technique du PISE.

4 Pour les substances dangereuses (exprimées en mg/kg de poids frais) pour lesquelles il n’existe pas de recommandations fédérales ou provinciales, nos seuils de dépistage ont été établis en utilisant la dose journalière moyenne provenant de l’alimentation typique des Autochtones du nord de la Saskatchewan, la masse corporelle moyenne du récepteur et une dose correspondant à 10 % de la dose journalière admissible (DJA) fixée par Santé Canada pour la substance dangereuse. La DJA représente la quantité d’aliments qui peut être consommée sur une période donnée sans risques importants pour la santé. Les seuils de dépistage pour les substances dangereuses reposent sur une dose équivalente à 10 % de la DJA afin de tenir compte de l’exposition à des contaminants provenant de multiples voies d’exposition primaires.

5 En ce qui concerne les échantillons d’eau, les résultats pour les paramètres non radiologiques sont comparés aux recommandations du Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME) pour la protection de la vie aquatique. Si aucune recommandation n’a été formulée par le CCME, les Recommandations pour la qualité de l’eau potable de Santé Canada s’appliquent.

Résultats de 2021

Le plan d’échantillonnage du PISE de 2021 pour l’établissement de Key Lake visait les substances radioactives et dangereuses (les métaux, par exemple). Un plan d’échantillonnage propre au site a été élaboré à partir du programme de surveillance de l’environnement approuvé du titulaire de permis et de notre expérience de la réglementation pour ce site. La CCSN s’efforce de respecter le savoir traditionnel, l’utilisation des terres et les valeurs autochtones en mobilisant les Nations et communautés autochtones à l’égard du plan d’échantillonnage. Des renseignements supplémentaires sur cette mobilisation sont fournis à la section Participation des Nations et communautés autochtones.

En août 2021, CanNorth a prélevé de l’eau de surface à une station de référence (lac David) non exposée aux activités de l’établissement de Key Lake, ainsi qu’à trois stations d’exposition (ruisseau David, lac Delta et pont de la rivière Wheeler sur la route 914). Des échantillons de chair de poissons (grand corégone, meunier noir et grand brochet), de bleuets et de thé du Labrador ont également été prélevés au lac David et au pont de la rivière Wheeler (sur la route 914). De plus, des chasseurs de la Première Nation d’English River ont prélevé deux échantillons de viande d’orignal sur la route entre l’établissement de Key Lake et celui de McArthur River, à environ 63 km, et sur la route 914, à environ 62 km au nord de Pinehouse. Tous les lieux de prélèvement des échantillons se trouvaient à l’extérieur du périmètre du site de l’établissement de Key Lake. Ces échantillons ont été envoyés aux laboratoires du Conseil de Recherche de la Saskatchewan à des fins d’analyse.

Les concentrations de radioactivité (contaminants radiologiques) et de contaminants dangereux dans les échantillons d’eau de surface se situaient dans les limites du rayonnement de fond Footnote 1 et, pour la plupart, en deçà des recommandations du CCME pour la protection de la vie aquatique Footnote 2 et des normes et objectifs de qualité de l’eau potable de la Saskatchewan Footnote 3. Par conséquent, en ce qui concerne les paramètres analysés, l’eau de surface peut être consommée sans danger.

Le pH et les concentrations d’ammoniac de trois des échantillons n’étaient pas conformes aux recommandations du CCME; toutefois ils se situaient dans les limites régionales connues pour le rayonnement de fond. Le pH dans cette région est naturellement bas en raison de conditions acidogènes naturelles. Le pH mesuré n’est pas préoccupant pour l’environnement ni pour la santé humaine.

En ce qui concerne les contaminants radiologiques dans la chair des poissons, le thé du Labrador, les bleuets et la viande d’orignal, le personnel de la CCSN a comparé les résultats de la surveillance aux seuils de dépistage de la CCSN pour s’assurer que la santé humaine était protégée. Les seuils de dépistage de la CCSN reposent sur des hypothèses prudentes liées à l’ingestion d’aliments et à l’exposition à l’environnement extérieur, et s’appuient sur la norme CSA N288.1-F14 Footnote 4 et la publication 119 de la CIPR Footnote 5. Le seuil de dépistage pour chaque radionucléide dans un milieu donné (p. ex. poisson, thé du Labrador, baies) représente la concentration de radioactivité qui entraînerait une dose de 0,1 mSv par an, soit un dixième de la limite de dose réglementaire de la CCSN pour un membre du public fixée à 1 mSv par an Footnote 6. La méthode appliquée par le personnel de la CCSN pour le calcul du seuil de dépistage est comparable à la méthode de Santé Canada et de l’Organisation mondiale de la santé concernant les recommandations relatives à l’eau potable Footnote 8 Footnote 9, où une dose de 0,1 mSv/an est aussi la valeur utilisée.

À l’exception du polonium 210 qu’on retrouve dans la chair de poisson et dans la viande d’orignal, et dont il sera question ci-dessous, les concentrations de radioactivité mesurées pour tous les contaminants radiologiques présents dans la chair de poisson, le thé du Labrador, les bleuets et la viande d’orignal étaient inférieures aux seuils de dépistage des radionucléides fixés par la CCSN.

Les concentrations de radioactivité mesurées pour le polonium 210 dans le poisson prélevé aux stations d’exposition et de référence se situaient dans la fourchette des concentrations de fond naturelles de la région, laquelle se situe entre 0,02 et 14 Bq/kg de poids frais Footnote 1, et ces concentrations sont conformes aux résultats du Programme de surveillance régionale de l’est de l’Athabasca (PSREA) pour la région du nord de la Saskatchewan Footnote 9. La concentration la plus élevée de polonium 210 relevée dans la chair de poisson prélevée dans la zone d’étude de l’établissement de Key Lake était de 3,5 Bq/kg de poids frais dans un échantillon de grand brochet capturé à la station de référence du lac David. Cette concentration de polonium 210 se situe dans la fourchette de rayonnement de fond, sachant que, par définition, une station de référence n’est pas affectée par les activités d’une installation. Les résultats montrent également que les concentrations de radioactivité pour le polonium 210 dans les poissons de la zone d’exposition du pont de la rivière Wheeler n’étaient pas causées par l’établissement de Key Lake puisqu’elles sont semblables aux concentrations détectées à la station de référence (lac David). Cela signifie qu’ils sont attribuables au rayonnement de fond pour la région.

La consommation de poisson ne devrait pas entraîner d’effets néfastes sur la santé attribuables au polonium 210, étant donné les hypothèses prudentes sur lesquelles reposent les seuils de dépistage et le fait que les concentrations de radioactivité de tous les autres échantillons analysés (eau, thé du Labrador, bleuets et viande d’orignal) étaient bien inférieures aux seuils de dépistage de la CCSN. Comme les seuils de dépistage sont basés sur la réception par une personne d’une dose de 0,1 mSv/an, ils sont considérés prudents.

Par conséquent, aucun effet néfaste sur la santé attribuable aux contaminants radiologiques n’est attendu en raison de la consommation d’eau, de poisson, de thé du Labrador, de bleuets ou de viande d’orignal. L’évaluation par le personnel de la CCSN des résultats concernant la viande d’orignal est présentée dans le dernier paragraphe de cette section.

Les seuils de dépistage de la CCSN ont également été établis pour les contaminants dangereux. Le seuil de dépistage de la CCSN correspond à la concentration requise pour qu’un sujet représentatif (adulte/enfant) ingère une dose égale à 10 % de la DJA fixée par Santé Canada, attribuable à une exposition à des contaminants dangereux provenant de diverses voies d’ingestion d’aliments, dont l’eau potable, les fruits, les légumes et la viande ou le poisson. Le niveau de prudence de l’évaluation est donc accru, car on considère que le récepteur pourrait être exposé à un contaminant par dix voies d’exposition différentes. Il est probable qu’une ou deux voies seulement soient prédominantes; néanmoins, l’évaluation de la CCSN tient compte des dix voies. La DJA correspond à la concentration d’un contaminant dangereux qui peut être ingéré quotidiennement et à long terme par les humains tout en demeurant sans danger pour leur santé. Les seuils de dépistage de la CCSN établis pour la campagne d’échantillonnage du PISE de l’établissement de Key Lake sont prudents et calculés à partir de taux d’ingestion correspondant au régime alimentaire autochtone régional.

À l’exception du sélénium trouvé dans le poisson et du zinc trouvé dans la viande d’orignal, ce qui sera examiné plus en détail ci-dessous, la concentration de contaminants dangereux dans le poisson, les bleuets, le thé du Labrador et la viande d’orignal était inférieure aux seuils de dépistage fixés par la CCSN pour les substances dangereuses.

La concentration de fond régionale de sélénium dans le poisson varie de 0,12 à 3,03 mg/kg (milligrammes par kilogramme) de poids frais Footnote 1. La concentration de sélénium dans le grand brochet variait de 0,11 à 0,14 mg/kg de poids frais à la station de référence du lac David, et de 0,34 à 0,39 mg/kg de poids frais à la station d’exposition du pont de la rivière Wheeler. Les concentrations les plus élevées de sélénium dans le grand corégone et le meunier noir étaient de 0,17 mg/kg de poids frais au lac David (station de référence) et de 0,34 mg/kg de poids frais au pont de la rivière Wheeler (station d’exposition). Les concentrations de sélénium mesurées dans les poissons aux stations d’exposition et de référence se situaient dans la fourchette des concentrations de fond régionales. Les résultats montrent également que les concentrations de sélénium dans les poissons de la zone d’exposition du pont de la rivière Wheeler n’étaient pas causées par l’établissement de Key Lake puisqu’elles sont semblables aux concentrations détectées à la station de référence (lac David). Cela signifie qu’elles sont attribuables aux concentrations naturelles de sélénium de la région. Les résultats correspondent également aux résultats du PSREA pour la région du nord de la Saskatchewan Footnote 9.

La concentration la plus élevée de sélénium relevée dans les poissons analysés prélevés dans la zone d’étude de l’établissement de Key Lake était de 0,39 mg/kg de poids frais dans un échantillon de grand corégone, capturé à la station d’exposition du pont de la rivière Wheeler. Une concentration de 0,39 mg/kg de poids frais dans le poisson représente 18 % de la DJA de sélénium, laquelle est fixée à 2,17 mg/kg de poids frais. La part du sélénium provenant d’autres voies d’ingestion, y compris l’eau, les bleuets et le thé du Labrador, était négligeable. Aucun effet sur la santé dû au sélénium n’est attendu en raison de la consommation de poisson. En effet, la plus forte concentration de sélénium dans le poisson était inférieure à la moitié du seuil de dépistage prudent de la CCSN, et les concentrations de sélénium dans tous les autres échantillons analysés (eau, thé du Labrador, bleuets) étaient bien inférieures au seuil de dépistage.

En guise de contexte, les concentrations (basées sur le poids sec) de sélénium dans la chair des poissons sont inférieures au critère de 2016 de l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis fixé pour le sélénium présent dans les tissus musculaires des poissons, soit 11,3 mg/kg de poids sec. Cela indique que les poissons ne sont pas contaminés par le sélénium.

Comme des dépassements du seuil de dépistage du zinc et du polonium 210 ont été relevés dans la viande d’orignal, le personnel de la CCSN a comparé les résultats du PISE pour la viande d’orignal avec ceux recueillis dans le cadre d’autres études menées dans le nord de la Saskatchewan, comme l’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement de la Première Nation d’English River et le PSREA Footnote 9. Le personnel de la CCSN conclut que les résultats du PISE pour la viande d’orignal sont typiques de ceux obtenus jusqu’ici par l’analyse d’autres échantillons de viande d’orignal prélevés dans diverses régions de la forêt boréale de la Saskatchewan et ailleurs en Saskatchewan, régions qui ne sont pas situées à proximité d’une mine ou d’une usine de concentration d’uranium. Par conséquent, aucun effet néfaste sur la santé n’est attendu en raison de la consommation de la viande d’orignal, et celle-ci peut être consommée sans danger.

Résultats de 2014

Le plan d’échantillonnage du PISE 2014 pour l’établissement de Key Lake était axé tant sur les contaminants radiologiques (nucléaires) que non radiologiques (dangereux). Un plan d’échantillonnage propre au site a été élaboré à partir du programme de surveillance de l’environnement approuvé de Cameco, des normes du Groupe CSA et de l’expérience de la CCSN en matière de réglementation pour ce site. En 2014, des échantillons d’eau ont été prélevés à trois sites en aval du point de rejet des effluents, et à une station de référence en amont à des fins de comparaison. Tous les échantillons ont été prélevés à l’extérieur du périmètre de l’établissement de Key Lake.

Voir les données d’échantillonnage détaillées.

La radioactivité mesurée dans les échantillons était inférieure aux recommandations pour la qualité de l’eau potable. Aucun effet néfaste sur la santé n’est à prévoir à ces concentrations.

En ce qui a trait à l’analyse des composantes non radiologiques, les concentrations des substances analysées dans les échantillons d’eau étaient, de manière générale, inférieures aux recommandations du CCME et correspondaient au rayonnement de fond.

Le pH dans trois des échantillons était légèrement inférieur aux recommandations du CCME, mais se situait dans les limites régionales connues pour le rayonnement de fond. Le pH dans cette région est naturellement bas en raison de conditions acidogènes naturelles. Le pH mesuré n’est pas préoccupant pour l’environnement ni pour la santé humaine.

Le sélénium et le molybdène sont deux contaminants libérés durant le processus régulier de concentration de l’uranium et font l’objet d’une analyse dans le cadre du PISE. En 2014, deux échantillons d’eau présentaient une concentration de molybdène excédant les recommandations du CCME, et un échantillon d’eau présentait une concentration de sélénium excédant les recommandations du CCME. Les résultats des échantillons prélevés à proximité du point de rejet des effluents étaient conformes aux résultats du programme de surveillance de l’environnement de Cameco. Aucun effet néfaste sur la santé n’est attendu aux concentrations mesurées.

Le sélénium et le molybdène font l’objet d’une attention réglementaire de la part de la CCSN depuis l’entrée en vigueur en 2000 de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires (LSNR). Au cours des dernières années, la CCSN a cerné le besoin d’améliorer les systèmes de traitement des eaux pour quelques substances dangereuses dans certaines des mines en exploitation, y compris l’établissement de Key Lake. Le programme de surveillance de l’environnement de Cameco a démontré que les concentrations de sélénium et de molybdène dans l’eau ont considérablement diminué depuis l’instauration en 2009 de mises à niveau des systèmes de traitement des effluents. La CCSN s’attend à ce que la qualité de l’eau de surface continue de s’améliorer à l’avenir à l’établissement de Key Lake.

Pour obtenir le rapport technique complet du PISE, veuillez communiquer avec la CCSN à cnsc.info.ccsn@cnsc-ccsn.gc.ca ou par téléphone au 613-995-5894 ou au 1-800-668-5284 (au Canada). Veuillez indiquer le nom de l’installation et l’année du rapport.

Participation des Nations et communautés autochtones

Il est primordial que l’échantillonnage du PISE reflète, dans la mesure du possible, le savoir traditionnel, l’utilisation des terres et les valeurs autochtones. En plus des activités courantes d’échantillonnage du PISE, nous consultons les Nations et communautés autochtones locales à propos de nos plans d’échantillonnage.

Avant la campagne d’échantillonnage du PISE de 2021 à l’établissement de Key Lake, des courriels d’avis ont été envoyés à toutes les Nations et communautés autochtones à proximité de l’installation pour les informer de la campagne et les inviter à se prononcer sur le plan d’échantillonnage. Nous avons sollicité leurs suggestions d’espèces d’intérêt, de composantes valorisées et de lieux d’échantillonnage potentiels où pourraient se dérouler des pratiques et activités traditionnelles.

Le personnel de la CCSN a envoyé l’ébauche du plan d’échantillonnage du PISE à la Première Nation d’English River et a tenu des téléconférences avec ses membres en vue de recueillir des commentaires. Dans le cadre de son processus d’examen, la Première Nation d’English River a transmis l’ébauche du plan d’échantillonnage du PISE à ses aînés, à ses dirigeants et aux utilisateurs des terres. À la suite de son examen de l’ébauche du plan d’échantillonnage, la Première Nation d’English River a conclu que les lieux et les milieux d’échantillonnage étaient acceptables. Dans le cadre de cet examen, elle a indiqué que les membres de sa communauté récoltent fréquemment des orignaux à des endroits situés entre l’installation de Key Lake et celle de MacArthur River. Par conséquent, elle a suggéré à la CCSN que des échantillons de viande d’orignal soient inclus dans le plan d’échantillonnage du PISE. Le personnel de la CCSN a intégré deux échantillons de viande d’orignal dans le plan d’échantillonnage final. Le personnel de la CCSN continuera de mobiliser la Première Nation d’English River concernant l’installation de Key Lake.

Nous continuerons de mobiliser les Nations et communautés autochtones intéressées pour veiller à incorporer le savoir autochtone dans les campagnes d’échantillonnage ultérieures du PISE.

Accent sur la santé

Nous examinons les résultats des rapports sur la santé et menons des études sur la santé afin d’approfondir, de manière indépendante, la vérification que la santé des personnes est protégée à l’établissement de Key Lake et à proximité de celui-ci.

Le personnel de la CCSN a examiné les rapports locaux sur la santé de la Northern Inter-Tribal Health Authority, ainsi que les rapports provinciaux sur la santé de la Saskatchewan Health Authority et de la Saskatchewan Cancer Agency afin d’évaluer divers indicateurs de santé pour les collectivités situées à proximité de l’établissement de Key Lake.

Non seulement il est important de comprendre l’état de santé global de la collectivité vivant à proximité d’un site minier ou d’une usine, mais il est également important de comprendre la relation entre l’exposition professionnelle des travailleurs et leur santé à long terme.

Le personnel de la CCSN a déjà examiné la relation entre l’exposition au radon et la santé des travailleurs des mines d’uranium de Beaverlodge et de Port Radium ainsi que celle des travailleurs de l’installation d’uranium et de radium de Port Hope entre 1932 et 1980. Dans l’ensemble, les travailleurs dans les secteurs de la concentration, du raffinage et du traitement de l’uranium étaient en aussi bonne santé que l’ensemble de la population canadienne. Le cancer du poumon constituait la seule exception; en effet, l’incidence du cancer et la mortalité attribuable au cancer du poumon étaient plus élevées chez les travailleurs de l’uranium. Le risque de cancer du poumon augmentait en fonction de l’augmentation de l’exposition cumulée au radon. Des études menées auprès d’anciens travailleurs de l’industrie de l’uranium ont conduit à une réglementation plus stricte en matière de radioprotection, entraînant une diminution drastique des expositions au radon dans les mines d’uranium. Les études sur la santé à long terme des travailleurs sont importantes afin que nos connaissances en matière de radioprotection s’appuient sur les meilleures données scientifiques existantes pour la protection des travailleurs et du public. La CCSN et ses partenaires ont lancé une étude auprès de 80 000 travailleurs canadiens passés et actuels de l’industrie de l’uranium afin d’accroître les nouvelles connaissances sur leur santé à long terme et sur le lien entre l’exposition au radon et le cancer du poumon, particulièrement au regard des faibles expositions des travailleurs d’aujourd’hui. Les résultats de cette étude sont attendus en 2023.

D’après les données en matière d’exposition et de santé, nous n’avons pas observé d’effet néfaste sur la santé en raison de la présence de l’établissement de Key Lake et nous n’en prévoyons pas. Accéder à notre répertoire d’études sur la santé de la CCSN et de tierces parties

Pour obtenir des données et renseignements généraux supplémentaires sur la santé pour votre collectivité, veuillez consulter les sites Web suivants :

https://populationhealthunit.ca/health_monitoring_and_research.html
https://www.nitha.com/
https://www.saskhealthauthority.ca/
http://www.saskcancer.ca/research-article/cancer-surveillance

Voir les données d’échantillonnage détaillées.

Conclusions

Les résultats de nos campagnes du PISE de 2021 et de 2014 (dernière campagne du PISE dans les environs de Key Lake) correspondent aux résultats présentés par Cameco, appuyant notre évaluation selon laquelle le programme de protection de l’environnement du titulaire de permis est efficace. Ces résultats s’ajoutent à l’ensemble des éléments de preuve qui démontrent que les personnes et l’environnement à proximité de l’établissement de Key Lake sont protégés et qu’aucun effet néfaste sur la santé n’est attendu en raison de l’exploitation des installations du site.

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Commission canadienne de sûreté nucléaire. Performance environnementale d’une mine ou d’une usine de concentration d’uranium réglementée en vertu de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires : évaluation fondée sur des données environnementales relatives à des mines et usines de concentration d’uranium (2000-2012), 2014. Présenté au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

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Note de bas de page 2

Conseil canadien des ministres de l’environnement. Recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments : protection de la vie aquatique, 1999.

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Note de bas de page 3

Gouvernement de la Saskatchewan. Saskatchewan Environmental Quality Guidelines, 2016.

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Note de bas de page 4

Groupe CSA. CSA N288.1-F14 : Guide de calcul des limites opérationnelles dérivées de matières radioactives dans les effluents gazeux et liquides durant l’exploitation normale des installations nucléaires, 2014.

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Note de bas de page 5

Commission internationale de protection radiologique. Compendium of Dose Coefficients Based on ICRP Publication 60, 2012.

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Note de bas de page 6

Commission canadienne de sûreté nucléaire. Règlement sur la radioprotection (DORS/2000-203), https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/regulations/sor-2000-203/page-1.html, 2000.

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Note de bas de page 7

Santé Canada. Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada - Tableaux sommaires, 2012.

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Note de bas de page 8

Santé Canada. Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada : document technique – paramètres radiologiques, 2009.

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Note de bas de page 9

Programme de surveillance régionale de l’est de l’Athabasca. Our Reports :

https://www.earmp.ca/reports (en anglais seulement).

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Liens connexes

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