Mot d'ouverture de Ramzi Jammal lors de la Conférence internationale sur la préparation et l'intervention en cas d'urgence de l'AIEA
Conférence internationale sur la préparation et l’intervention en cas d’urgence à l’échelle mondiale
Le lundi 19 octobre 2015, 9 h 30
Vienne (Autriche)
Bonjour Mesdames et Messieurs.
Je vous souhaite la bienvenue à la Conférence internationale sur les mesures de préparation et d’intervention en cas d’urgence à l’échelle mondiale organisée par l’AIEA. C’est un honneur pour moi d’assumer le rôle de président de cet important événement. Je suis heureux de constater qu’elle suscite énormément d’intérêt et de participation, ce qui témoigne de l’importance que la communauté internationale accorde à la gestion des urgences, qui inclut notamment la préparation et l’intervention en cas d’urgence nucléaire ou radiologique et le rétablissement subséquent.
À titre de président, j’ai lu tous les résumés soumis et acceptés par l’AIEA. J’ai été très impressionné par la qualité des mémoires reçus, mais déçu que la WANO ne soit pas représentée. Tout au long de la semaine, vous aurez l’occasion de participer aux discussions sur la gestion des urgences et ses piliers, les stratégies de protection, les communications, la santé publique et l’intervention médicale, la coopération internationale, l’éducation et la formation, la prise en compte des expériences passées et la détermination de la voie à suivre et des priorités. Je crois personnellement qu’il faudrait tirer de cette conférence que le rétablissement devrait reposer sur les effets sur la santé et non sur des études épidémiologiques. De plus, la conférence devrait aussi aider l’AIEA à élaborer et publier un court document d’information dont les politiciens pourraient facilement se servir pour améliorer la prise de décisions lorsque la pression est forte pendant une urgence nucléaire. Il est important que toutes les parties intéressées sachent que la dose au public de 1mSv ne doit pas servir d’indicateur de limite sanitaire sûre ou non.
Il ne fait aucun doute qu’une réponse efficace en cas d’urgence nécessite une bonne préparation, y compris des mécanismes à jour solides ainsi que des intervenants compétents et bien formés.
Depuis l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi survenu au Japon en mars 2011, des efforts considérables ont été déployés pour revoir et renforcer la préparation et l’intervention en cas d’urgence. De nombreuses activités ont été réalisées à l’échelle nationale et internationale parallèlement au Plan d’action de l’AIEA sur la sûreté nucléaire. Le rapport publié récemment par l’AIEA et celui du Directeur général sur l’accident de Fukushima Daiichi présentent plusieurs observations et leçons à l’intention des gouvernements, des organismes de réglementation et des exploitants de centrale nucléaire du monde entier dans divers domaines, y compris la préparation et l’intervention en cas d’urgence et le rétablissement. Il faut aborder la planification en cas d’urgences graves afin d’inclure celles qui touchent plusieurs tranches d’une même installation pour freiner la progression d’événements possiblement simultanés.
Pour ce faire, il est notamment impératif de clarifier les rôles et les responsabilités des organismes de réglementation et de tous les ordres de gouvernement.
De plus, l’établissement de critères clairs et précis pour prendre des décisions sur la protection du public et du personnel d’urgence doit être fondé sur des faits relatifs aux risques d’exposition et à l’établissement de liens entre les effets sur la santé et le rayonnement. La communication en cas d’urgence avec toutes les parties intéressées est aussi considérée comme un domaine nécessitant beaucoup d’attention. Elle joue un rôle clé dans la protection de la santé du public. Il est donc important pour nous tous d’inspirer la confiance et d’établir notre crédibilité bien avant qu’une urgence se produise. Cette conférence offre l’occasion d’élaborer des messages destinés au public et à l’ensemble des parties intéressées pertinentes quant à l’état actuel de la préparation et de l’intervention en cas d’urgence et la voie à suivre.
La préparation et l’intervention en cas d’urgence et le rétablissement sont directement liés. C’est pourquoi une mise en œuvre efficace est requise en cas d’urgence, peu importe sa cause – catastrophe naturelle, erreur humaine ou mécanique, défaillance ou incident compromettant la sécurité nucléaire. Lorsqu’il s’agit d’une urgence, l’intervention vise à protéger les vies et la santé humaines ainsi que l’environnement. Cet objectif est commun aux mesures de sûreté et de sécurité, d’où le besoin de tenir des discussions continues sur son intégration en cas d’urgence.
Ces éléments sont tous au programme de la conférence; nous avons beaucoup de pain sur la planche. Je vous invite à nous faire part de vos opinions et expériences tout au long de la conférence, à discuter de l’état actuel de la préparation et de l’intervention en cas d’urgence à l’échelle nationale et internationale ainsi qu’à nous donner votre évaluation quant à la voie à suivre. Nous comptons sur votre contribution pour enrichir notre conférence.
Je suis heureux d’avoir eu l’occasion de participer à cet événement important qui, j’en suis certain, nous aidera à renforcer la préparation et l’intervention en cas d’urgence et le rétablissement à l’échelle mondiale. Je vous souhaite à tous une semaine très intéressante et très fructueuse.
Je suis maintenant heureux d’inviter M. Amano, le directeur général de l’AIEA, à prononcer le discours d’ouverture.
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