Améliorations aux centrales nucléaires après Fukushima - HTML5 Transcription
Le public nous demande souvent quelles mesures ont été prises au Canada pour renforcer la sûreté des centrales nucléaires depuis l'accident de Fukushima? À la Commission canadienne de sûreté nucléaire, nous avons mis les bouchées doubles depuis l'accident au Japon. Nous avons immédiatement soumis toutes les grandes centrales nucléaires à un examen. Notre examen nous a permis de confirmer que les centrales nucléaires en exploitation au Canada sont sûres. La plus importante leçon tirée de l'accident de Fukushima est : qu'il faut prévoir l'imprévisible. C'est dans cette optique que nous avons établi un plan d'action pour que les exploitants de centrale nucléaire soient prêts à faire face à toutes les situations possibles. En inondant les centrales de Fukushima, le tsunami de 15 mètres a également coupé toute l'alimentation électrique. L'électricité est essentielle pour refroidir un réacteur nucléaire, même après sa mise à l'arrêt. À court terme, pour s'assurer de toujours avoir une source d'électricité dispoinible, les centrales nucléaires canadiennes se sont dotées d'équipement d'urgence portatif. Par exemple, les centrales nucléaires ont acquis des génératrices diesel et des pompes qui sont entreposées sur place et hors site pour refroidir le réacteur rapidement et de façon sûre et éviter efficacement un accident. Nous avons aussi conclu qu'il était essentiel de surveiller et de contrôler l'accumulation d'hydrogène. Les réactions chimiques qui découlent d'un accident nucléaire grave produisent de grandes quantités d'hydrogène. L'hydrogène est le gaz responsable des explosions que nous avons tous pu voir à la télévision. Ces dispositifs spéciaux sont installés pour prévenir l'accumulation d'hydrogène et ils fonctionnent même sans électricité. Une autre source de préoccupations à Fukushima était les piscines de combustible usé, qui doivent demeurer pleines d'eau en tout temps. Des boyaux, des tuyaux ainsi que des pompes portatives ont donc été installés pour ajouter de l'eau facilement, peu importe ce qui arrive, et maintenir le combustible submergé. Des systèmes de filtration de l'air seront aussi installés progressivement dans les centrales canadiennes pour faire face à un accident grave. Ces systèmes fonctionnent sans électricité et peuvent prévenir les rejets radioactifs dans l'environnement. La centrale de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick, compte déjà un tel système. En plus, la CCSN a demandé aux exploitants des centrales de réaliser des études supplémentaires à l'aide d'outils de pointe. Ces études permettent d'analyser comment les réacteurs canadiens résisteraient en cas de catastrophe comme celle ayant eu lieu à Fukushima. Les conclusions de ces études nous aideront à trouver de nouvelles façons pour renforcer davantage la sûreté de nos centrales. Il ne s'agit là que de quelques-unes des mesures prises jusqu'à maintenant. La Commission canadienne de sûreté nucléaire continue d'apprendre des événements survenus à Fukushima. Elle est déterminée à s'assurer que toutes les précautions raisonnables sont prises pour protéger la population et l'environnement.
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